COPA DO MUNDO #7 : Iran
Dernière mise à jour : 19 nov. 2022
Après 2014 et 2018, l'Iran enchaîne une troisième participation consécutive à la Coupe du Monde.
Pays : Iran
Nombre d’habitants : 83,99 millions (2020)
Zone géographique (Fifa) : AFC (Asie)
Nombre de participations en coupe du monde : 6
Meilleur résultat : Premier tour
Classement FIFA : 20e
Parcours en qualifications
L'Iran a terminé premier de son groupe de qualification (8 victoires, 1 nul, 1 défaite) devant la Corée du Sud, les Emirats Arabes Unis, l'Irak et la Syrie.
Artisan de la qualification, le coach croate Dragan Skočić a été licencié début septembre.
Le nouveau président Mehdi Taj a souhaité ramener Carlos Queiroz dans ses valises pour le mondial qatari.
Sélectionneur : Carlos Queiroz
Le portugais Carlos Queiroz vient tout juste (le 7 septembre dernier) d’être élu sélectionneur de l’Iran après un passage en Egypte, où il a échoué en barrages d’accessions face au Sénégal.
Déjà en poste lors des deux derniers mondiaux, les iraniens avait faillis passer au second tour du groupe de la mort (Espagne, Portugal, Maroc) en 2018.

Pour sa septième expérience sur le banc d'une sélection (passé par le Portugal, la Colombie et l’Afrique du Sud notamment), l’ancien entraîneur du Real Madrid (2003-2004) effectue un énième come-back en Iran.
Le pays n'a jamais passé le premier tour d'une coupe du Monde, Carlos Queiroz revient pour briser la malédiction.
La star : Sardar Azmoun
Annoncé à l’Olympique Lyonnais l'an dernier, le buteur de 27 ans a finalement signé au Bayer Leverkusen au cours du mercato estival.
Il avait passé une grande partie de sa carrière en Russie : révélé au Rubin Kazan, c’est au Zénith que le buteur s’est imposé comme une référence du championnat, dont il a terminé meilleur buteur en 2019-2020.
Joueur très intelligent, Azmoun est un excellent finisseur. Numéro 9 mobile, il peut dépanner en tant que milieu offensif.

Il effectue des débuts poussifs à Leverkusen, doublure de Patrick Schick, il se contente de quelques bouts de matchs.
En sélection, Azmoun reste la star de l’équipe : auteur de 40 buts en 62 sélections, il ne déçoit jamais.
Blessé au mollet début Octobre, il entame une course contre la montre pour pouvoir porter le maillot iranien au Qatar.
Le joueur à suivre : Mehdi Taremi
Il n'y a pas d'âge pour se révéler au plus haut niveau, Mehdi Taremi, 30 ans, demeure la preuve parfaite.
Démarrant sa carrière à Persepolis, club du pays, il s'est révélé dans le club portugais de Rio Ave en 2019-2020.
Recruté par Porto l’été suivant, le buteur iranien est vite devenu une valeur sûre de Liga NOS.
Décisif à 100 reprises (58 buts et 42 passes décisives) en 110 rencontres avec les Dragons, sa grande taille (1,87m) cache un joueur très habile balle au pied.

Véritable joueur d’équipe, il est très apprécié par les supporters portugais.
Déplacé ailier gauche en sélection, il laisse Sardar Azmoun seul en pointe de l'attaque iranienne.
Gravissant échelon après échelon, Taremi espère rejoindre les sommets le mois prochain.
L'effectif
Queiroz a mis en place un 4-3-3 (variable en 4-1-4-1) lors du dernier rassemblement.
Du côté de l'attaque, si le duo Taremi-Azmoun est le point fort de cette sélection, l’ailier droit Alireza Jahanbakhsh (ci-dessous) a perdu le fil ces dernières années.
Après des superbes saisons avec Alkmaar (meilleur buteur d’Eredivisie en 2018), il a échoué à Brighton puis à Feyenoord, cantonné à un rôle de remplaçant.

Ali Gholizadeh (Charleroi), profite des difficultés de Jahanbakhsh pour grapiller du temps de jeu sur l'aile droite.
Le trio d’attaque est soutenu par un autre trio, au milieu de terrain:
Ahmad Nourollahi (Al Alhi Dubai) et Saeid Ezatolahi (joueur de deuxième division danoise), certes volontaires, ne font pas parti des atouts majeurs de la sélection.
Milad Sarlak (Persepolis) parachève une ligne qui ne vend pas du rêve.
En défense, Ehsan Hajsafi (32 ans), latéral gauche de l’Aek Athènes, est le capitaine iranien.
Titulaire au Dinamo Zagreb, l'arrière droit Sadegh Moharrami a acquis de l'expérience en ligue des Champions cette année.
Coéquipiers à Al-Alhi, club du championnat qatari, Shojae Khalilzadeh et Hossein Kaanani forment la charnière centrale, cette dernière fait partie des faiblesses de l'effectif.
Titulaire et performant en 2018, le portier Alireza Beiranvand (Persepolis) conserve sa place dans les cages.

Hormis les joueurs offensifs, l’effectif ne fait pas rêver sur le papier.
Sur le banc, la majorité des joueurs évoluent dans des championnats exotiques (On retrouve Samman Ghoddos, passé par Amiens il y a quelques années).
Beaucoup de joueurs approchent la trentaine, Carlos Queiroz va s’appuyer sur l’expérience de son effectif pour créer l'exploit au Qatar.
Compo Probable :

Conclusion
L’Iran se retrouve dans la poule B, au coté de l’Angleterre, du Pays de Galles et des Etats-Unis.
Derrière l’Angleterre, il s'agit de l’équipe la plus expérimentée de la poule.
Il faudra observer si l’arrivée récente de Carlos Queiroz ne déstabilise pas trop le groupe, mais le portugais connaît l’Iran, et a prouvé qu’il avait les capacités de performer avec cette sélection.

Méconnu du grand public, l'Iran est une équipe difficile à accrocher (match nul face au Sénégal et vainqueur de l'Uruguay le mois dernier), sous-estimée, elle pourrait en surprendre plus d'un cet hiver.