COPA DO MUNDO #4 : Équateur
Dernière mise à jour : 18 nov. 2022
Et non, ce n’est pas la Colombie de Luis Diaz ou le Chili d'Alexis Sanchez qu'on retrouvera au Qatar, mais bien l'Équateur, qui a des atouts à faire valoir dans ce tournoi.
Pays : Équateur
Nombre d’habitants : 17,64 millions (2020)
Zone géographique (Fifa) : CONMEBOL (Amérique du Sud)
Nombre de participations en coupe du monde : 4
Meilleure performance : Huitièmes de finale (2006)
Classement FIFA : 44e
Parcours en qualifications
Dans le traditionnel mini-championnat à 10 équipes de la zone Am-Sud, l'Équateur a créer la surprise en terminant quatrième du groupe, devant le Pérou, la Colombie et le Chili.
Impressionnants à domicile (1 seule défaite en 10 matchs), on retiendra la victoire 6-1 face à la Colombie fin 2020 et les matchs nuls contre l'Argentine et le Brésil au Stade Olympique de Quito.
Sélectionneur : Gustavo Alfaro
Le coach argentin de 60 ans dirige l’Équateur depuis août 2020.
En exercice depuis 30 ans (1992), il a coaché la majorité des grands clubs argentins (Boca Juniors, San Lorenzo, Rosario, Gimnasia), mais n’est jamais resté plus de 3 ans dans un club.
Pour sa première expérience sur le banc d'une sélection, il s’appuie sur une nouvelle génération équatorienne, l’une des plus belles que le pays est connu.
Le MVP : Pervis Estupiñán
Ce n’est pas la star du pays, mais de loin leur meilleur joueur.
Agé de 24 ans, le latéral gauche a baroudé en Espagne (Majorque, Grenade, Almeria, Osasuna), avant de devenir une valeur sûre du championnat espagnol sous le Villarreal d'Unai Emery.
Véritable atout offensif, Pervis Estupiñán est un défenseur très énergique, agressif, interceptant un nombre incalculables de ballons.
Recruté cet été par Brighton contre 18 millions d'euros, Estupiñán arrive en pleine confiance au Qatar.
La pépite : Piero Hincapié
Défenseur central de 20 ans, il s’est imposé comme un titulaire au Bayer Leverkusen.
Le prodige d’Independiente del Valle possède toutes les qualités du défenseur moderne : plutôt à l’aise techniquement et très bon relanceur, il excelle dans le 1 contre 1.
Pas étonnant que Tottenham, Arsenal et l’AS Roma se soient intéressés à lui l'été dernier.
Le gaucher compte déjà 19 sélections avec la Tri, élément fondamental d'une sélection très solide défensivement (aucun but encaissée sur ses 5 derniers matchs), on espère le voir resplendir au Qatar.
L'effectif
Si la Tri est parvenu à se qualifier au mondial, c’est grâce à des joueurs bourrés de talent.
Parmi eux, on retrouve dans le 4-3-3 de Gustavo Alfaro, le milieu de terrain de 20 ans Moisés Caicedo.
Autre produit d’Independiente del Valle, il fait parti des joueurs clés du superbe début de saison de Brighton.
Très complet, il est accompagné dans un milieu à 3 de Carlos Gruezo d'Augsbourg, chargé des tâches défensives.
José Cifuentes (Los Angeles FC) ou Alan Franco (CA Talleres), dans un apport plus offensif, complète le trio du milieu.
Pour assister Pervis Estupiñán et Piero Hincapié en défense, aucun joueur ne prend le dessus dans les choix d'Alfaro.
Le jeune Jackson Porozo (ci-dessous), excellent avec Troyes, pourrait bousculer la hiérarchie et devenir titulaire en charnière centrale, au détriment de Félix Torres (Santos Laguna).
Entre Byron Castillo (Club Leon) et Angelo Preciado (Genk), la concurrence est féroce pour devenir le latéral droit de la Tri.
Concurrence aussi présente au poste de gardien de but.
Si Hernan Galindez (Aucas) avait les faveurs du coach lors des éliminatoires, le sélectionneur a testé Alexander Dominguez (Quito) dans les cages lors des derniers rassemblements.
Gardant sa cage inviolée, il devrait être le numéro 1 cet hiver.
Enfin, le capitaine et meilleur buteur de l’histoire de la sélection Enner Valencia, joueur star de l’effectif, 32 ans, n’a pas toujours été titulaire ces derniers mois avec la Tri, mais réalise un super début de saison à Fenerbahçe (meilleur buteur de Super Lig).
Si Valencia décale sur l'aile gauche, le poste de buteur est occupé par le grand (par la taille, 1m88) Michael Estrada (Cruz Azul), meilleur buteur équatorien des éliminatoires.
Une autre pépite de 21 ans prend place sur l’aile droite : Gonzalo Plata.
Après un passage remarqué au Sporting Portugal, le gaucher fait les bonheurs du Real Valladolid depuis 2 ans.
Il devance largement l’expérimenté Angel Mena (34 ans, Club Leon) à ce poste.
Si la défense a été performante, l'attaque devra retrouver de l'allant cet hiver (2 petits buts inscrits lors des 5 derniers matchs).
Compo Probable :
Conclusion
Sous-estimé par le grand public, l’effectif de la Tri contient de belles promesses (Caicedo, Plata, Hincapié).
Le mondial représente l'occasion idéale d’exprimer leur potentiel aux yeux du monde entier.
Tombé dans le groupe des Pays-Bas, du Sénégal et du Qatar, l'Équateur a les capacités de déranger n’importe qu’elle équipe du groupe.
En toute discrétion, la Tri peut croire en ses chances d’accéder au second tour, elle pourrait être la belle surprise du tournoi.