COPA DO MUNDO #17 : Espagne
Dernière mise à jour : 22 nov. 2022
Depuis l'hégémonie de la période dorée (2008-2012), l'Espagne enchaîne les désillusions.
L'Euro 2020 convaincant et l'arrivée d'une nouvelle génération redonne espoir au peuple espagnol.
Pays : Espagne
Nombre d’habitants : 47,35 millions (2020)
Zone géographique (Fifa) : UEFA (Europe)
Nombre de participations en coupe du monde : 16
Meilleur résultat : Vainqueur (2010)
Classement FIFA : 7e
Parcours en qualifications
En toute sérénité, l'Espagne a obtenu sa qualification au mondial au sein d'un groupe à sa portée (Suède, Grèce, Géorgie et Kosovo) .
Sélectionneur : Luis Enrique
Vainqueur de la Ligue des Champions 2015 avec le Barca, le coach espagnol de 52 ans, en poste depuis 2018, redonne des couleurs à la Roja.
L’Euro 2020 a démontré une équipe collectivement aboutie, reprenant les principes du mythique jeu de possession catalan et son fameux système en 4-3-3.
Luis Enrique n’a pas remporté de trophée avec la sélection ibérique, passé tout proche à chaque fois : finaliste de la ligue des Nations et demi-finaliste de l’Euro (perdue aux tirs aux buts), il espère emmener la Roja au bout cet hiver.
Le MVP : Pedri
Lauréat du Trophée Kopa* 2021, le milieu central de 19 ans fait déjà parti des meilleurs à son poste.
Comparé à Iniesta et Xavi dès ses premiers exploits au Barca, il est devenu indiscutable chez les blaugranas.
Formé à Las Palmas, Pedri est considéré par beaucoup comme le milieu le plus talentueux de sa génération.
Techniquement c’est une pure merveille : tout amoureux du football apprécie le joueur qu’est Pedri.
Meilleur jeune de l’Euro 2020, il a prouvé sa capacité de leader technique de la Roja lors d'une compétition internationale.
* Trophée Kopa = récompense annuelle attribuée par le magazine France Football au meilleur espoir mondial de football âgé de moins de 21 ans.
La pépite : Gavi
1 an plus jeune que son coéquipier Pedri, Gavi est un phénomène de précocité.
Pur produit de la Masia, il s’est imposé comme un joueur important au côté de Pedri en Catalogne.
Vainqueur du Trophée Kopa 2022, plus jeune joueur et buteur de l’histoire de la Roja, Gavi a obtenu la confiance de Luis Enrique, reformant la doublette barcelonaise en sélection.
Le milieu de terrain impressionne par sa maturité technique.
Décrit comme un mélange de Xavi et d'Iniesta, il représente le futur, et le présent de cette sélection.
Gavi postule au titre de meilleur jeune du mondial.
L'effectif
Le gardien de l’Athletic Bilbao Unai Simon est le titulaire du 4-3-3 de Luis Enrique.
Plus rassurant que David de Gea, grand absent de la liste du sélectionneur ibérique.
Les postes de latéraux sont bien fournis.
L'arrière droit du Real Madrid Dani Carvajal, enfin soulagé de ses problèmes cardiaques, devance le vétéran Cesar Azpilicueta (Chelsea).
De l’autre côté, le valencien José Gaya part titulaire au Qatar.
Concurrencé par son nouveau coéquipier Marcos Alonso (Barcelone), Jordi Alba a perdu son rang, il pourrait faire parti des grands absents de la liste.
Autre absence majeure probable : celle de Sergio Ramos (PSG).
En cause, la concurrence impressionnante au poste de défenseur central.
Barré par la compétition en Bleus, Aymeric Laporte (Manchester City) porte le maillot de la Roja depuis deux ans, devenu rapidement indiscutable, le natif d'Agen ne regrette pas son choix.
Indéboulonnable à Villarreal, Pau Torres complète la charnière.
Recordman de sélections, Sergio Ramos a retrouvé des couleurs au PSG, toujours insuffisant selon Luis Enrique.
Diego Llorente (Leeds), Eric Garcia (Barcelone) et le jeune Hugo Guillamón (Valence) lui sont pour l'instant préférés.
Sur le podium des meilleurs milieux défensifs du monde, Rodri (Manchester City) n'a pas sa place garantie dans le 11 espagnol.
Malgré ses 34 ans, Sergio Busquets (Barcelone) a été titularisé lors de certains matchs en 2022.
Le duo Pedri-Gavi fonctionne à merveille dans l'entrejeu de la Roja.
Derrière, Koke (Atlético) et Carlos Soler (PSG) apportent leur palette technique en sortie de banc.
Polyvalent, Marcos Llorente (Atlético) obtiendra du temps de jeu cet hiver, que ce soit au milieu, ou en tant qu'arrière droit.
Luis Enrique a trouvé son trio d'attaque.
Alvaro Morata (Atlético) sera le buteur espagnol. Irrégulier, il peut se muer en "game-changer" dans un grand jour.
Les ailiers ibériques ne sont plus en odeur de sainteté en club.
Ferran Torres (Barcelone) et Pablo Sarabia (PSG) sont remplaçants au sein de ces grandes équipes.
Cependant, ils restent performants lorsqu'il enfile le maillot de la Roja.
Cette situation pourrait profiter aux prodiges du championnat espagnol Yéremi Pino (Villarreal) et Nico Williams (Athletic Bilbao).
20 ans tout les deux, ils comptent bien se frayer une place dans le 11.
En difficulté au Real, Marco Asensio reste convoqué et plutôt intéressant lors de ses entrées en jeu.
Excellent avec le Bétis en ce début de saison, Borja Iglesias pourrait être la surprise de la liste d’Enrique, dans un rôle de doublure d'Alvaro Morata.
Il profite de la suspension jusqu’au 1er Janvier de Raúl de Tomás (transféré au Rayo Vallecano en dehors de la fenêtre de transfert), qui rate sa chance de disputer ce mondial.
La liste d’Enrique pour le mondial est loin d’être définitive : les blessures récurrentes d’Ansu Fati (Barcelone) et de Dani Olmo (Leipzig) repoussent Luis Enrique.
Si ils retrouvent un minimum de temps de jeu avant le Qatar, ils ont largement leur place parmi les 23.
Titulaire pendant l'Euro 2021, Mikel Oyarzabal (Real Sociedad) souffre d'une rupture des ligaments croisés, ses chances de participer au mondial sont très minces.
Immense anomalie, le magicien du milieu Thiago Alcantara (Liverpool) n'a plus évolué avec la Roja depuis le dernier championnat d'Europe.
Même cas de figure pour l'attaquant de Villarreal Gerard Moreno et Fabián Ruiz, flamboyant à Paris.
La qualité est présente à toutes les lignes, tellement présente que Luis Enrique va devoir faire des choix forts pour sa liste du mondial.
Compo Probable :
Conclusion
Certes l’effectif espagnol ne scintille pas autant que celui de l’époque dorée, mais reste l’un des plus séduisants du tournoi.
Luis Enrique a façonné depuis son arrivée une équipe dégageant une vraie force collective.
L’Espagne se retrouve à l'intérieur d'un groupe difficile, au côté de l’Allemagne, du Japon et du Costa-Rica.
Chaque match sera difficile à négocier, on semble se diriger vers un duel avec la Mannschaft pour la première place.
Si l’Espagne sort solide du premier tour, elle deviendra une nation favorite du tournoi.